Liam, qui vit en pleine forêt dans un univers sauvage et isolé, retrouve au retour de la chasse son épouse dévorée par un ours. Le livre décrit l’évolution de cet homme solitaire qui découvre peu à peu l’affection et la tendresse qu’il porte à son fils Aru, privé de sa mère. Très beau livre décrivant le voyage solitaire et dangereux que surmontent ces deux êtres malmenés par la dureté de leur vie.
Tout le monde connait Agatha Christie, et ses livres les plus connus, tels «Le crime de l’Orient-express», «Mort sur le Nil» ou «Dix petits nègres». J’aimerais vous parler d’un roman dont on parle très peu, mais qui est presque mon préféré, finalement. Une histoire assez originale et différente des autres Agatha Christie, dans sa mécanique. Hercule Poirot aime à répéter qu’il résout les énigmes grâce à ses cellules grises et qu’il n’a pas besoin de courir après les indices matériels, comme un mégot ou des empreintes. Dans « Cinq petits cochons », il va être servi !! Il reçoit la visite d’une jeune femme de 21 ans, qui lui fait une demande plutôt originale, connaissant son peu de modestie à propos de ses cellules grises. 16 ans plus tôt, alors que la jeune femme n’avait que 5 ans, sa mère a été condamnée à la prison à vie, pour avoir empoisonné et tué son mari (un peintre très connu). Sa mère est morte en prison, un an après son procès, mais sa fille reste persuadée de l’innocence de sa mère et demande à Hercule Poirot de reprendre l’enquête 16 ans plus tard et de découvrir la vérité. Cette fois, Hercule Poirot n’aura aucun indice matériel, puisque 16 ans se sont écoulés. Il va se lancer dans cette enquête où la part psychologique tient une place très importante, non sans prévenir la jeune femme qu’il est possible que la vérité soit désagréable et qu’elle confirme la culpabilité de sa mère. Hercule Poirot va s’attacher à rencontrer toutes les personnes ayant eu un lien avec le meurtre ou le procès et principalement les cinq personnes présentes sur le lieu du crime, 16 ans plus tôt. D’où le titre « Cinq petits cochons ». Ces rencontres et ce qu’il va demander à ces cinq personnes, lui permettront de retrouver le climat de l’époque et de tenter de découvrir la vérité. Bien entendu, je ne vous dévoilerai pas la fin…
Livre dédié aux historiens et qui se déroule à Kingsbridge en Angleterre de 1792 à 1815. C’est une Saga sur la vie dans ce village célèbre depuis ses précédents livres dont « Les Piliers de la Terre ». Le livre est divisé en 5 périodes : 1792 : les métiers à tisser 1795 : la révolte des ménagères 1799 : le Combination Act interdisant tout rassemblement 1804-1805 : La brigade de la Presse qui recrute de force les futurs soldats 1812-1815 : la guerre mondiale contre Napoléon Ce livre est vivant, palpitant et il est difficile de s’en décrocher. Il décrit parfaitement toutes les couches sociales : le mauvais échevin assoiffé d’argent, la classe laborieuse, les aristocrates Il montre l’influence des méthodistes par rapport aux anglicans, la création des premiers syndicats, le fracas des batailles et particulièrement celle de Waterloo. Ce livre est très documenté et très humain.
Pour Ali, kabyle engagé dans l’armée de la France Libre à Monte Cassino et ensuite à la libération de la France en 1944, les événements d’insurrection du FLN en 1954 le placent, en raison de son histoire et sans qu’il le veuille vraiment, dans le camp des harkis, les « traîtres ». Réfugié en France en 1962, il lui faut, avec sa famille, oublier son ancienne appartenance à l’Algérie jusqu’à ce que sa petite fille ait l’occasion de découvrir sur place l’histoire tragique de ses ascendants. Au travers de l’histoire de la famille d’Ali sur 3 générations, ce livre nous fait ressentir la douleur de la blessure qu’a été pour beaucoup cet épisode violent de l’histoire Algéro-Française et dont les cicatrices demeurent encore.
En 1936, Elsa, chanteuse d’opérette en Allemagne dont le mari est interné dans un camp de concentration nazi, est réfugiée à Paris avec Max, petit garçon mutilé par les sévices nazis. Un grand roman d’amour et de déchéance car Elsa pour envoyer de l’argent à son mari va petit à petit se dégrader dans tous les lieux de plaisir de Montmartre. Kessel le journaliste se prend d’intérêt pour cette passante qui souvent se réfugie au café » Sans Souci « . Elsa glissera progressivement d’une héroïne de Balzac , à la Nana de Zola et à la Sonia de « Crime et châtiment ». Un grand roman de Kessel !
Le roman paru en 1989 retrace, sur un fond de liturgies et de carnages, la déchéance du tsar Ivan à la fin du XVIème siècle naguère grand souverain, mais qui perd peu à peu prise sur la vie pour devenir un vieillard lubrique et malfaisant, mais aussi les déboires de Boris Godounov, que son désir de servir la Russie conduit à un double régicide. Les références historiques sont très fiables, et l’analyse croisée des personnalités qui gravitent autour du Tsar montrant leur fidélité à toute épreuve est passionnante. Ce livre fait partie d’une trilogie avec « Les faux Tsars » (en 1992) et « Le grand Tsar blanc » (en 1995).
A Paris, à la fin des années 1960, les luttes entre les services de renseignements américains, français et soviétiques. Trés intéressante description du fonctionnement d’alors des services secrets d’URSS (peut-être est-ce toujours ainsi ?). Evitez d’aller lire le synopsis sur Wikipédia pour vous permettre d’apprécier pleinement le dénouement. Ce livre a obtenu le prix Chateaubriand en 1979.
Roman policier très original se déroulant dans un petit village de Bretagne. L’ambiance est parfaitement décrite avec un humour savoureux. Le célèbre Commissaire Adamsberg est farfelu, déroutant, iconoclaste, original. C’est un livre de 520 pages qu’on ne lâche pas
Être femme ? Comment vivre en femme sur la planète des hommes ? A chaque époque le même présupposé : ce sexe là est le deuxième, l’inférieur. L’histoire de la condition féminine est celle d’un combat inouï contre un ordre imposé depuis l’aube de l’Humanité. Quatre femme nous racontent cette histoire : Françoise Héritier, anthropologue Michelle Perrot, historienne spécialiste de l’Histoire des femmes Sylviane Agacinski, philosophe Nicole Bacharan : historienne et politologue. Ce livre est pertinent, intéressant,clair et vivant.
