Une démonstration philosophique rafraichissante des limites de l’intelligence artificielle Beaucoup d’humour et d’innombrables métaphores très grand public N’ayant pas une culture philosophique très approfondie, il y a forcément des références qui m’ont échappé, mais c’est une lecture agréable et surtout rassurante sur l’avenir de l’humanité. En effet la seule créature qui ait échappé à son créateur c’est l’homme qui s’est affranchi de Dieu ! Donc, n’ayons pas peur des robots, … même s’il faut quand même continuer à se méfier de ceux qui les utilisent.
Si vous ne l’êtes pas encore ce court roman de Stefan Zweig pourra peut-être vous y inciter ?
Vous allez prendre le bateau pour une croisière et l’on vous signale que parmi les passagers il y a le champion du monde des échecs, un certain Czentovic. Champion certes mais champion inhabituel. Et voilà, une occasion pour Zweig de nous décrire la vie du personnage. Qui dit joueur, dit échiquier et partie d’échecs. Nous voici confrontés à des parties exceptionnelles dont le vainqueur est évidemment le champion Czentovic jusqu’au moment où… surgit parmi les spectateurs, un homme ,à l’opposé de notre champion. Il n’a pas joué depuis plus de vingt ans … mais arrive à faire une partie nulle. Et voici un nouveau récit, aux circonstances des plus tragiques, qui s’enchâsse dans la nouvelle…Qui est cet homme, de nouvelles parties se tiennent, qui gagnera?
Charlotte est une peintre, personnage réelle, dont Foenkinos, dans son roman, nous retrace la vie insérée dans la tragique histoire du nazisme puisqu’elle mourra enceinte à Auschwitz.
Un documentaire d’Arte sur le peintre Charlotte Salomon évoque l’œuvre du peinte et sa vie heureuse et douloureuse sillonnée par les suicides des membres de sa familles, mère, sœur, grand-mère …. Foenkinos reprend cette vie, s’en passionne, et la présente en vers libres qui donnent surtout du rythme au texte.
Ce livre est le portrait d’une femme exceptionnelle mais c’est aussi la quête d’un écrivain hanté par une Artiste.
Ce livre publié en Italie en 2021 et en France en 2023 contient neuf histoires sur la relation parents- enfants, relations dont l’auteur se dit à moitié étranger, n’étant pas lui- même père,mais seulement fils .
Les thèmes sont variés: sacrifice d’Abraham, Chagall peignant son père, les enfants de la rue napolitaine , responsabilité d’une fille découvrant que son père est criminel de guerre….
L’auteur est cultivé, engagé .Il laisse découvrir à travers ces récits sa personnalité,sa sensibilité et sa finesse d’analyse.
Le livre que je vous propose est entre le livre de vulgarisation scientifique et le biopic, comme on dit au cinéma.
Au travers de la rivalité entre Louis PASTEUR et Robert KOCH, nous pourrons nous rendre compte de toutes les avancées scientifiques apportées par l’un et l’autre, dans les domaines de l’immunologie et la bactériologie.
La compétition très vive entre ces deux scientifiques a été bénéfique pour l’humanité alors qu’au départ, celle-ci était dictée par l’antagonisme entre la France et l’Allemagne, suite à la guerre de 1870.
Et également de forts égos.
Ce livre permet de comprendre un peu mieux Louis PASTEUR, que tout le monde connait en France et découvrir Robert KOCH, que très peu de gens connaissent en France.
Moi, je ne le connaissais pas et pourtant…
Petit, on m’avait appris le bacile de Koch, la bactérie responsable de la tuberculose. Et bien sûr, son nom était mal prononcé, et on ne me l’avait pas dit. A l’époque de ces deux scientifiques, seules les bactéries étaient visibles sur leurs microscopes optiques, les virus ayant été rendus visibles grâce à l’invention des microscopes électroniques, 30 ans plus tard.
D’ailleurs, Pasteur a dû travailler en aveugle, pour son vaccin contre la rage, causée par un virus.
Petite anecdote : après avoir lu ce livre, j’ai cherché à avoir un ordre de grandeur sur la différence de tailles entre bactéries et virus.
J’ai trouvé une référence parlante.
Pour trouver une échelle si on considère qu’un virus a la taille d’une balle de tennis, la bactérie à côté aurait la taille d’un immeuble !
À partir de l’histoire vraie de Marina Tsvetaïeva, poétesse Russe (1892-1941), et des extraits de ses carnets de souvenirs, une description de ce que fut la vie quotidienne en Russie après la guerre de 14, en pleine guerre civile bolchévique, en particulier pour ceux qui avaient connu la vie confortable de la Russie tsariste. Béatrice Wilmos décrit un personnage fantasque et attachant.
À la lecture j’ai été étonnée de ne pas retrouver la description des violences bolchéviques mais à l’époque 1919-1920 c’est la guerre civile – où personne ne sait vraiment ce qui va se passer qui commence fin 1917 et qui va durer jusqu’en 1922. Par ailleurs, dans cette période les bolcheviques sont très occupés à combattre les multiples oppositions et pas seulement les « blancs » tsaristes. Les exactions sur les civils c’est dans la période suivante (…). Ici on a seulement la description de la misère, du froid, de la famine et les conséquences sur la vie intérieure des personnages. En tous cas, on mesure à quel point on est préservé dans notre pays en paix.
Cet essai a été écrit en 2019 avant « Le Mage du Kremlin » et a été enrichi d’une postface en 2023.
L’auteur analyse comment des leaders populistes parviennent à se faire élire malgré leur inexpérience et leur incompétence. Ces faiblesses passent pour le gage de leur authenticité auprès de leurs nouveaux électeurs.
Il décrit successivement l’Italie avec le Mouvement 5 étoiles, l’élection de Donald Trump, la Hongrie avec Orban, le Brexit.
En fait, auprès de ces nouveaux leaders, des experts du Big Data et des « spin-doctors », souvent inconnus du grand public, sont à la manœuvre tels que Steve Bannon ou Gianroberto Casaleggio.
Avec cet essai remarquable tout autant qu’effrayant on est au cœur de l’actualité. Comment y échapper ? comment sauver la démocratie ? Les questions restent ouvertes.
Nathacha Appanah, originaire de l’île Maurice, descend d’exilés indiens « déplacés » pour remplacer les travailleurs noirs qui travaillaient dans les plantations après l’abolition de l’esclavage.
Elle découvre son histoire familiale assez tardivement car il y a eu peu de transmission familiale et elle va à la recherche de ses aïeux. Elle les croyait arrivés au début du XXème siècle alors qu’ils sont arrivés en 1872.
A travers les archives et quelques témoignages, elle partage les souvenirs de ses grands-parents, analphabètes, qui travaillaient très durement dans les champs et subissaient des conditions inhumaines. Par leur courage, ses parents et ses oncles et tantes ont fait des études et sont devenus fonctionnaires et enseignants.
Cependant ce voyage de mémoire est tout en douceur et poésie comme le vol des étourneaux qui ouvre le récit permet aussi de découvrir un aspect peu connu des migrations.
Les trois Mousquetaires font partie de la culture commune et sans avoir lu l’ouvrage tout le monde croit en connaitre l’intrigue . D’Artagnan et ses 3 compagnons ont de multiples aventures, sont fidèles au Roi, méfiants envers le Cardinal. L’intrigue des ferrets de la Reine que l’on va récupérer à Londres chez le Duc de Buckingham, pour les présenter de nouveau au Roi, est fort célèbre et sauve la Reine… Ce sont des aventures chevaleresques mais connait-on bien le rôle de Milady. C’est un personnage surprenant qui donne profondeur et noirceur au roman. C’est une anglaise qui vit en France travaille pour le Cardinal. Elle est a l’origine de nombreux meurtres , empoisonnements , séquestrations mais toutes ces vilenies sont masquées par un physique de rêve, une séductrice et une intrigante hors pair. Il faut relire le dernier tiers du roman où prisonnière, elle séduit son geôlier et en fait l’assassin du Duc de Buckingham . La perfidie de cette femme est remarquablement décrite. Occultée souvent au cinéma, elle confère à la lecture du roman une richesse et une variété bien supérieure.
Un voyage de Mozart vers Prague, on y discute musique, opéra, ainsi que du futur Don Juan en cours de gestation. Dans ces conversations se glissent des éléments de la vie quotidienne : Argent, ambition, rêves de célébrité, plaisirs de la discussion….Lors d’ une merveilleuse halte, ils sont conviés par les chatelains de l’endroit à une soirée de mariage. Nombreux écheanges, Mozart raconte ses voyages en Italie et les spectacles auxquels il a assisté. La soirée se poursuit et l’on en vient à évoquer, l’opéra du moment, en cours de création, « Don Juan ». Mozart est au piano, Lorenzo da Ponte vient de lui livrer les derniers feuillets. Il termine son opéra … Un livre surprenant qui évoque le pressentiment de la fin de Mozart
